Affaire Alexia Daval : des traces de médicaments dans son corps sèment le trouble

Jonathann Daval a été entendu par le juge d’instruction le jeudi 29 novembre au palais de justice de Besançon. Il y a délivré sa version « définitive » des faits concernant la mort de sa femme Alexia Daval en octobre 2017. Cependant, des traces de médicaments retrouvés dans le corps d’Alexia pourraient mettre à mal cette version.

Jonathann Daval a maintenu intégralement la version qu’il avait donné il y a quelques mois. Selon ses dires, le meurtre d’Alexia aurait été commis par son beau-frère Grégory Gay lors d’un diner familial. La famille aurait alors décidé de cacher la vérité pour protéger le frère d’Alexia. Mais des révélations sur des médicaments ingérés par Alexia interroge les enquêteurs.

Des substances controversées

Les analyses des prélèvements sanguins et capillaires effectués sur le corps d’Alexia ont révélés la présences de trois molécules médicamenteuses. Ces trois molécules sont le zolpidem, un somnifère, le tétrazépam, un décontractant musculaire et le tramadol, un antalgique opiacé. Ces informations ont été révélées par le Parisien et confirmées par Franceinfo.

Le zolpidem et le tétrézépam ont été retrouvés dans de faibles quantités dans son corps. Ces médicaments avaient été prescrits à Alexia de manière épisodique. Cependant, l’ordonnance pour le tétrazépam remonte à 2012 et n’avait pas été reconduite par la suite. Cela est logique étant donné que ce médicament a été interdit en 2013. En effet, il présentait des risques de démence accrue. Et lors de l’expertise de 2017, son corps en contenait toujours. En ce qui concerne le tramadol, de fortes quantité ont été retrouvées lors de l’autopsie. Elles remonteraient notamment à fin 2016. Or, ce médicament ne lui a jamais été prescrit.

https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/video-affaire-daval-des-traces-suspectes-de-medicaments-dans-le-corps-d-alexia-7795744219

 

La famille s’interroge

Jonathann Daval a expliqué que sa femme faisait régulièrement des crises d’hystérie depuis 2016 notamment. Cela pourrait venir de la prise de ces substances. Les proches de la jeune femme s’interrogent donc : «Ces crises auraient-elles pu être provoquées sciemment ? Ou bien le but était-il qu’elle s’endorme un jour au volant ? On se pose forcément la question ».

De plus, ces médiacaments sont dangereux lorqu’ils sont associés. Cela présenterait de nombreux et lourds effets secondaires. On peut citer par exemple le fait qu’ils sont à proscrire en cas de grossesse. Or, la jeune femme désirait réellement avoir un enfant et prenait un traitement pour. La famille de la victime ne comprend pas « elle rêvait d’avoir un enfant et avait un traitement lourd pour y arriver. Jamais elle n’aurait pris un médicament, surtout interdit, qui aurait pu l’empêcher de tomber enceinte ou qui aurait mis en danger le bébé ! ».

Se pose maintenant la question de savoir si ces médicaments ont été ingérés par la jeune femme de son plein gré ou non. Ainsi, les parties civiles ont demandé la saisie du dossier médical de Jonathann Daval. Et ce afin de vérifier si ces médicaments lui ont été prescrits.

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