Cinq projets au coeur du Tomorrow’s stories festival

Le Tomorrow’s stories festival s’est déroulé les 19 et 20 octobre à Toulouse. Orienté autour des nouvelles formes de narration interactive, l’évènement, à l’initiative des @Storygraphes, se démarque par son côté très innovant.

Au cœur du festival, les Storygraphes ont organisé « une résidence de création ». Cette résidence, consacrée aux formes innovantes d’écriture, a réuni cinq auteurs autour de projets de narration interactive. Ils devaient présenter leur projet vendredi 19 face au public du festival et à un jury de professionnels. Ils ont été accompagnés pendant deux jours par Marie Berthoumieu (ARTE) et Florent Maurin (The Pixel Hunt). Les Storygraphes, Annelyse Vieilledent et Pauline Antipot, étaient aussi là pour les accompagner.

Cinq projets aussi différents qu’innovants

@leaducre a ouvert la marche avec la présentation de son projet Eliza. Eliza nous aide à trouver l’amour en cherchant à découvrir qui nous sommes. Elle est une « fiction audio interactive », c’est-à-dire qu’elle est dans nos appareils électroniques et communique avec nous. Elle cherche à devenir notre confident. A travers ce projet, Léa Ducré tente de nous faire savoir à quel point on peut se confier et même s’attacher à un programme informatique.

@Orianehurard nous parle elle de son projet « Je suis un cœur d’artichaut ». Il met en scène Elsa, qui sort d’une relation compliquée et tente de retrouver l’amour sur les applications de rencontre. Il nous est possible de suivre ses aventures, choisir avec qui sera son prochain « date » et si elle veut le revoir ou non. C’est une manière amusante de vivre une histoire interactive en réalité virtuelle et de se questionner sur les sites de rencontre et notre rapport à l’amour.

@LaureElisabeth nous propose de nous rendre au cœur du Bazar de la Charité en 1897, lors de l’incendie qui a fait couler « encre et larmes ». Elle nous propose de prendre la place de la première femme journaliste indépendante, Caroline Rémy dite « Séverine ». A travers ses yeux, il est possible de découvrir paysages et personnages et même d’entrer en interaction avec eux.

Etienne Maury projette lui de nous envoyer au Congo avec son projet KotyaLibaya. Intéressé par le thème de l’écologie, il nous propose de découvrir la forêt du Congo. Plus spécifiquement, son projet tourne autour des questions de déforestations et d’exploitation de ressources naturelles qui ont des impacts néfastes sur les populations congolaises et les animaux vivant dans la forêt.

Le dernier pitch été présenté par Ugo Trelis. Passionné de jeux vidéo, il nous propose de le suivre dans ses recherches à la manière d’un game. Très personnel, « Un jour les témoins disparaîtront » concerne la disparition de son arrière-grand-mère, qui est réapparu deux ans plus tard avec un enfant. Comme si nous étions connectés à son ordinateur, on rentre peu à peu dans l’histoire de Paulette et de ses secrets.

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Après la présentation de leurs pitches et quelques questions, le jury et le public ont voté pour le projet qui leur parlait le plus. Le gagnant s’est vu récompensé par une formation INA, partenaire du festival. Le prix de la résidence a été décerné à Léa Ducré pour sa fiction Eliza, pleine de questionnement sur notre rapport émotionnel à l’informatique.

Pour sa première édition, le festival proposait aussi des conférences à la librairie Ombres Blanches et des diffusions de films interactifs au cinéma Gaumont. Une Storybox a également été mise en place, donnant au public la chance de vivre des histoires en réalité virtuelle.

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