Directrice des Abattoirs et amoureuse de l’art

 

Crédit photo : Frédéric Charmeux

Après le départ d’Olivier Michelon pour la Fondation Louis Vuitton à Paris, le très célèbre, et connus de tous Toulousains, Musée des Abattoirs était à la recherche d’un successeur pour remplacer son directeur.

Et c’est une amoureuse de l’art, Annabelle Ténèze, qui a repris le flambeau voilà maintenant quelques mois, avec un curriculum vitae bien rempli. Diplômée de l’Institut national du Patrimoine et de l’Ecole nationale des chartes, elle fut responsable du Cabinet d’arts graphiques au Musée national Picasso à Paris mais également à la direction du Musée départemental d’art contemporain de Rochechouard et responsable d’un cours sur l’art du XXème siècle à l’Ecole du Louvre. Annabelle Ténèze, fraîchement

arrivée à la direction du Musée des Abattoirs, ne cesse de surprendre par son audace, sa créativité et sa disponibilité auprès de tout public.

Loin du stéréotype du directeur de musée qui « jargonne » beaucoup, elle définit sa mission très clairement auprès de nos confrères de La Dépêche : « Dans mon métier, nous sommes au carrefour entre le musée et les artistes. Nous avons un rôle d’intermédiaires. Ce travail n’aurait pas d’intérêt si les gens ne viennent pas et s’ils ne comprennent rien à ce qu’on leur propose. »

Une passion révélée

Quand on lui demande d’où vient cette passion pour l’art, cette experte des œuvres de Picasso affirme l’origine de sa passion. « Mes parents n’étaient pas du monde de l’art, précise-t-elle. Mais ils m’ont toujours laissée très libre de faire ce que je voulais. Ma mère, préparatrice en pharmacie, vous raconterait bien cet épisode devenu mythique dans la famille quand, à 5 ans, je suis revenue éblouie d’une visite à Versailles. En fait, ma vocation s’est décidée plus tard, au lycée, quand j’ai décidé d’intégrer la section expérimentale d’histoire de l’art. »

Forte de son expérience, Annabelle Ténèze compte dynamiser le Musée des Abattoirs « par la qualité de ce qu’on montre et par la qualité de l’accueil ». Elle fait ici référence au cinéma pour comparer avec l’univers de l’art qui attire moins de personnes : « D’une semaine sur l’autre, les films auront changé. Au musée, vous ne reverrez jamais la même chose si vous revenez tous les 3 mois ». Elle entreprend un objectif de modernisation dans le monde de l’art, en offrant le plus de champs d’ouverture aux amateurs comme aux passionnés de l’art.

 

L.F.

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