À Toulouse, les enseignants du 1er degré se mobilisent pour plus de moyens

Manque de moyens, effectifs d’élèves en hausse : les enseignants du 1er degré de Toulouse n’en peuvent plus et ils le font savoir. Ils se sont rassemblés cet après-midi, devant la préfecture de Haute-Garonne, à l’appel d’une intersyndicale d’enseignants. 

Le temps maussade n’a pas mis à mal leur détermination. Une petite centaine d’enseignants d’écoles maternelles et primaires se sont rassemblés cet après-midi, devant la préfecture de Toulouse. C’est suite à l’appel des syndicats SNUipp-FSU, SNUDI-FO,  CGT éducation et SUD éducation que tous ont voulu manifester contre des moyens qu’ils jugent insuffisants.

Des moyens insuffisants à l’image de la dotation générale du département que tous voudraient que l’on revoit à la hausse. En effet, la dotation générale est attribuée pour gérer l’effectif croissant des élèves – près de 1500 attendus en septembre 2018 dans le département – mais aussi le dédoublement des classes de CP et de CE1. Problème. Selon les syndicats, les dédoublements d’effectifs se feraient au détriment du reste de la dotation générale. « Nous voulons une dotation générale qui profite à tous. Il n’est pas normal de devoir déshabiller l’un pour habiller l’autre », martèle Jean-Philippe Gadier, co-sécrétaire départemental du SNUipp-FSU.

Des effectifs difficiles à gérer

1500. C’est bien le nombre d’élèves attendus pour la rentrée prochaine. Ce nombre, ils inquiètent les enseignants et leurs représentants qui estiment ne pas être prêts à faire face à un tel afflux. C’est pourquoi, tous demandent, au plus vite, des moyens pour faire baisser les effectifs dans les classes. En plus, les instituteurs voudraient des moyens pour assurer leur remplacement. « Quand un enseignant est absent, c’est un autre qui doit gérer une partie sa classe. Imaginez-vous quarante enfants de quatre ou cinq ans pendant plusieurs jours d’affilée« , déplore Jean-Philippe Gadier.

La gestion des élèves aux besoins particuliers fait partie des inquiétudes des syndicats enseignants. Ils voudraient voir une reconstitution des réseaux d’aide spécialisée (RASED) qui sont actuellement « très insuffisants pour être efficients ».

 

Des parents d’élèves également mobilisés

Aussi présents lors de la mobilisation, des parents d’élèves membres du syndicat FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves) qui ont tenu à se montrer solidaires des enseignants grévistes. S’ils valident la plateforme de revendications des enseignants, eux se mobilisent contre le « démantèlement de l’école publique à cause des réformes ».

Quand elle prend le micro pour s’exprimer, la représentante de la FCPE 31 est accueillie par des vivas de son auditoire. « Nous sommes ici pour lutter contrer la dégradation du premier degré », entame-t-elle. Par la suite, elle évoquera les effectifs énormes des classes, les enseignants sous tension et aussi, un plan vigipirate qui empêche la relation parent-enseignant de s’établir.

D’autres mobilisations à venir

Cette grève aura aussi été synonyme d’annulation du conseil départemental de la Haute-Garonne. En effet, le refus de siéger des représentants SNUipp-FSU, SNUDI-FO, FCPE 31 a empêché le forum d’être atteint. Une petite victoire pour Jean-Philippe Gadier. « On a marqué cette journée par notre mobilisation », s’est-il réjoui lors de sa prise de parole devant les grévistes.

Pour continuer sur la dynamique de cette « grève significative », deux rendez-vous sont prévus par l’intersyndicale. Tout d’abord, le 13 mars prochain, une nuit des écoles pour rencontrer les parents et évoquer les difficultés de l’école. Ensuite, le 22 mars, il s’agira de prendre part à la mobilisation des fonctionnaires lancée par sept syndicats de fonctionnaires.

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