Une révolution pour les uns, un danger pour les autres. Face à la folie du Bitcoin, le gouvernement a décidé de prendre les devants sur le front des crypto-monnaies. Pour cela, Jean-Pierre Landau, ancien sous-gouverneur de la Banque de France, a été nommé par le ministre de l’économie Bruno Le Maire. Sa mission, « proposer des orientations sur l’évolution de la réglementation (des crypto-monnaies NDLR) ».
L’effet Nabilla
La semaine dernière, une scène surréaliste a déclenché une vague de réactions sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo, la starlette de téléréalité Nabilla Benattia prônait l’investissement dans le Bitcoin. À la suite de cette publicité, Robert Ophèle, président de l’Autorité des Marchés Financiers avait alors mis en garde ceux qui auraient pu être tentés : « le bitcoin est une illusion dangereuse. D’abord, il n’y a aucune réalité économique derrière la création de bitcoins. La quantité en circulation n’a, contrairement aux monnaies légales, aucune relation avec la croissance économique. »
Cette polémique s’ajoute à une forte baisse du cours du Bitcoin à Wall Street. En 10 jours, la plus célèbre des crypto-monnaies a perdu près de 20% de sa valeur. Sa volatilité boursière couplée à l’engouement populaire qu’il génère ont forcé le gouvernement à réagir.
« La stabilité est un bien précieux. Nous refusons les risques de spéculation, en particulier liés au bitcoin. Je viens de confier à Jean-Pierre Landau une mission sur la réglementation des crypto-monnaies » – @BrunoLeMaire pic.twitter.com/QkgftYAKof
— BFM Business (@bfmbusiness) 15 janvier 2018
Lutte contre la criminalité
Afin de réguler et d’orienter les actions des investisseurs (notamment des particuliers) dans ce secteur financier volatile, Bruno Le Maire a nommé ce lundi Jean-Pierre Landau afin de travailler sur une réglementation qui interdira tous les « détournements ». Après la Chine, la France serait le second pays du G7 à envisager une réglementation pouvant aller jusqu’à l’interdiction des transactions.
En cause, le transfert anonyme de sommes non traçables au profit potentiel d’organisations illégales. Son utilisation alimenterait une économie parallèle (hors TVA et autres droits de douanes) … Et la France n’aime pas le transfert anonyme de sommes non traçables au profit potentiel d’organisations criminelles.