Économie solidaire et locale : que devient le Sol Violette ?

Elles fleurissent un peu partout dans l’Hexagone, ces petites monnaies locales complémentaires. Et il y a sept ans, en 2011, le Sol Violette plantait sa petite graine dans la Métropole Toulousaine. Un moyen de paiement régional qui avait séduit de nombreux utilisateurs au moment de sa sortie. Cinq ans après, on comptait près de 2 500 personnes adeptes du Sol Violette. Pourtant aujourd’hui, le projet suit son cours, mais ne semble plus attirer autant de fidèles.

Le Sol Violette serait-il entrain de s’essouffler ? Bien que les « Solistes » (utilisateurs de la monnaie) continuent de porter l’initiative de base, l’engouement du début n’est plus au rendez-vous. Selon Yannick Bézy, qui s’occupe de la coordination opérationnelle au sein de l’association, ce manque d’entrain résulte de deux facteurs. Tout d’abord, « l’effet de nouveauté » est passé. Au début, de nombreuses personnes attirées par l’idée d’une monnaie locale, encore peu connue aux alentours, s’étaient lancés dans l’aventure. Mais aujourd’hui, l’association peine à trouver de nouveaux adhérents.

Le changement de municipalité en cause?

Au moment de la validation du projet de création d’une monnaie locale en 2010, ainsi que lors de sa mise en circulation en 2011, le mandat n’était pas le même que celui d’aujourd’hui. Le Sol Violette a vu le jour sous la municipalité de Pierre Cohen, et de l’élu en charge de l’économie sociale et solidaire à l’époque, Jean-Paul Pla. Bien que l’équipe de Jean-Luc Moundenc perpétue ce projet économique et solidaire, le Sol Violette reçoit visiblement moins de soutien de la part de la mairie qu’à ses débuts.

Crédit: Montreuil en transition

La nécessité de se renouveler

L’association exprime le souhait de s’étendre. Cependant, il faut prendre en compte que d’autres monnaies locales existent tout autour de la région toulousaine : le Pyrène en Ariège, la Touselle dans le Comminges, ou encore le Cep et le Ténord dans le Tarn…

De plus, le Sol Violette manque de moyens et de citoyens pour porter et développer le projet. Si, en matière d’économie, l’impact reste faible, le but reste d’amener un échange plus responsable, tout en créant un solide lien social.

Pour l’heure, l’équipe du Sol Violette tente de relancer et d’accroître son réseau à travers divers événements.

Par ailleurs, un concours photos est organisé dans le but de trouver le nouveau design des six billets délivrés dans les endroits qui s’occupent du change. Un nouvel atout esthétique qui sera présenté le 17 mai prochain, pour des nouveaux billets qui seront mis en circulation en septembre prochain.

 

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