À la suite de ses confessions dans le livre » Fire and Fury « , le livre choc qui dresse un pâle portait du Président Trump. Steven Bannon, dos au mur, s’est vu contraint à la démission. Il y a un an, il était considéré comme l’éminence grise de Donald Trump, personnage habile et déterminé, architecte du « nationalisme économique ».
Une chute progressive
Arrivé en 2012 à la tête du site après la mort du fondateur Andrew Breitbart, Steve Bannon a largement contribué à en faire la plate-forme d’information et d’opinion la plus suivie au sein de la droite ultra-conservatrice américaine. Si selon le New York Times, l’ancien conseiller spécial de Donald Trump a été poussé vers la sortie par l’actionnaire milliardaire de Breitbart News, Rebekah Mercer, ses relations avec le clan présidentiel se sont détériorées depuis plusieurs mois. Entre sa lutte d’influence au sein de la Maison Blanche, la défaite de l’ultra conservateur Roy Moore, qu’il soutenait, lors d’une élection sénatoriale partielle et le désaveu de ses soutiens, qui on préféré se tourner vers Donald Trump, Steve Bannon a voulu tourner la page.
À Breitbart News, Larry Solov, le président du média a rendu hommage à Bannon sur son site : « c’est un élément de valeur de notre histoire, et nous lui serons toujours reconnaissants pour ses contributions » a t-il écrit.
Trump Jr. ou le coup de grâce
Après son passage à la Maison-Blanche de courte durée (huit mois), des rumeurs de tensions avec Ivanka Trump ont fuité. Mais la polémique ayant provoqué sa chute a commencé dimanche. Jour où Steve Bannon est revenu sur ses propos au sujet du fils aîné du président qui lui sont attribués dans le livre de Michael Wolff. Ce dernier lui fait dire que l’entretien entre certains cadres de la campagne Trump, dont Donald Jr. et des interlocuteurs russes afin de récolter des informations compromettantes sur Hillary Clinton, relève de la « trahison » et constitue un acte « antipatriotique ». Des propos qui ont choqué les lecteurs de Breitbart News. Ces derniers y voyant une nouvelle défiance envers le Président des États-Unis.
Steve Bannon devrait désormais avoir le temps de produire son œuvre islamophobe prônant le « White power ». Un grand projet qui n’est encore … qu’à l’état de projet.