« Les Filles naissent dans les roses », bienvenue dans l’antre des bambins

Depuis le 17 décembre dernier, Les Filles naissent dans les roses accueillent les jeunes parents et leurs enfants afin de partager un moment convivial autour de boissons chaudes et de petits gâteaux. Un concept nouveau dans la Ville Rose qui doit encore faire ses preuves.

Fini les regards insistants et agacés ou la sensation de désagrément. Désormais, les jeunes parents et leurs bambins peuvent tranquillement profiter de leur temps libre pour siroter un café ou déguster des pâtisseries dans un salon de thé qui leur est dédié.

Camille découvre avec sa fille ce nouveau salon de thé. / Angélique Passebosc

« Chez Les Filles naissent dans les roses, les enfants sont les bienvenus. En général, dans d’autres salons de thé, ils dérangent. Ici ils peuvent s’exprimer, crier, pleurer, sans embarrasser qui que ce soit », indique Maud, créatrice du concept.

Au 6 rue des prêtres, dans le quartier des Carmes, les jouets en bois jonchent le sol. Les poussettes encombrent le passage et les joyeux cris des enfants envahissent l’espace. Les lieux sont spécialement aménagés pour accueillir ce type de public : espace bébé, table à langer et même toilettes pour les tout-petits, comme dans les crèches. Les parts de gâteaux ainsi que les boissons sont proportionnées aux enfants, au même titre que les prix. « Ça m’a toujours rebutée de payer plein pot pour des consommations que les enfants ne terminent pas« , confie la gérante.

Un lieu d’échange intergénérationnel
Mais Les Filles naissent dans les roses n’est pas un simple salon de thé. Dans cet établissement les mots d’ordre sont convivialité et échanges. Un véritable lieu de vie souhaité par Maud et Magali où « les enfants interagissent ensemble et incitent les parents à échanger, eux aussi« . Regards complices et conseils sur la grossesse sont prodigués aux plus jeunes couples.

« La grossesse est une véritable étape dans la vie des jeunes mamans. La plupart du temps elles se sentent seules et isolées. Et quand elles viennent ici, elles peuvent rencontrer d’autres parents, et communiquer avec eux avec plus d’aisance. »

Mais le salon de thé est aussi destiné aux papas et grands-parents. Ils sont les bienvenus dans cet établissement où les dialogues intergénérationnels sont privilégiés. D’ailleurs, en passant devant la boutique, Hélène et son amie semblent très enthousiastes quant à ce nouveau concept: « C’est génial ce que ces deux filles ont fait. Ça créé une ambiance de douceur qui manquait dans le quartier. »

À terme Maud et Magali envisagent de mettre en place un service de restauration, un coin lecture, mais également des ateliers de portage en écharpe ou de massage animés par des intervenants extérieurs. Mais depuis l’ouverture, les clients peuvent offrir à leurs enfants poussettes, cartables et autres babioles dans la boutique spécialisée.

Un désir de changement
L’idée de ce concept a germé il y a deux ans de cela dans l’esprit de Maud et Magali, deux picardes expatriées dans la région toulousaine.

« J’étais auxiliaire de puériculture et Magali éducatrice sportive. Je pense que l’on avait toutes les deux envie de changement, alors on s’est mise à penser à un concept nouveau en relation avec les enfants« , raconte Maud.

Les deux picardes ont décidé d’installer leur salon de thé dans la Ville rose. / Angélique Passebosc

Et si les deux jeunes femmes ont choisi le Sud pour ouvrir leur salon de thé, c’est avant tout parce qu’elles ont succombé au charme de la Ville Rose. Mais c’est aussi une question de débouchés, car dans leur région d’origine, il devient compliqué de s’en sortir sur le marché du travail. « Le projet aurait plu, mais ça n’aurait pas si bien fonctionné. Ici il y a un énorme potentiel à exploiter. Toulouse accueille régulièrement de nouveaux arrivants. »

Malgré un début difficile, Maud et Magali espèrent que les clients se feront plus nombreux et que les Toulousains seront séduits par ce concept. « C’est un endroit vraiment agréable et très cosy« , déclare Sophie, future maman qui n’hésitera pas à revenir déguster de nouvelles pâtisseries.

 

 

 

 

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