Violences au lycée Gallieni : le ministère contre-attaque

Incivilités, menaces, violences verbale et physique, harcèlement des filles, ce lycée professionnel Toulousain, spécialisé dans les filières automobiles fait face, depuis plusieurs années, à une violence grandissante au sein de son enceinte. Une situation invivable, que le ministre de l’Éducation compte bien faire changer.

Le ministre de l’éducation monte au créneau

« J’ai entendu ce SOS dès le début du mois de janvier, c’est pourquoi j’ai envoyé une équipe d’inspecteurs généraux pour voir ce qu’il en est. J’ai le rapport depuis avant-hier [lundi, ndlr]. J’ai été profondément scandalisé de ce que j’ai lu. C’est une situation complètement inacceptable et elle va évidemment changer« , a réagi ce mercredi Jean-Michel Blanquer au micro d’Europe 1.

Le ministre a décidé d’envoyer une équipe « de personnel de direction expérimenté sur le terrain, qui a connu des situations de ce type et à qui je vais accorder toute ma confiance pour rétablir la situation ».

Il assure également que le proviseur du lycée conservera son poste, mais il soupçonne un laxisme à l’origine de cette situation. « C’est un enjeu humain« , précise-t-il.

Un lycée où la violence règne

Comme le titre en une l’Express, c’est un lycée en guerre qui se présente sous nos yeux. À majorité masculine, cet établissement de 925 élèves compte 150 élèves perturbateurs, dont près de 60 sont suivis judiciairement. L’autorité des professeurs s’est ainsi réduite peu à peu, jusqu’à arriver à des menaces à leur encontre, ainsi qu’une pléiade d’incivilités de tous types. Certains professeurs ont même décidé de ne plus venir enseigner, de peur pour leur vie.

De par sa conception comportant de nombreux angles morts, le bâtiment est difficile à surveiller par l’équipe pédagogique, accentuant le sentiment de pouvoir des jeunes lycéens. Certains lieux sont même devenus des zones de non-droit, et les autres élèves n’osent pas s’y aventurer de peur de voir les petits caïds de l’établissement s’en prendre à eux.

Une situation que le ministre espère rêglée grâce à la délégation pédagogique, venu soutenir les enseignants à bout de nerfs.

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